A l'initiative de l'Association Nice - Madagascar, et de son Président Robert Verdoïa, la Communauté malgache a déposé le Mercredi 1er Novembre 2011 au cimetière du Trabuquet à Menton une gerbe, avec S.E. Monsieur, Honoré Randriakoto, Ministre Plénipotentiaire et Vice-Consul de Madagascar à Marseille lors de la cérémonie en présence du Député-Maire M. Jean Claude Guibal, et son 1er Adjoint Patrice Novelli, qui ont également déposé la gerbe de la ville de Menton, cérémonie organisée par François Léonelli Chef du Protocole de la Ville de Menton, et de Olivier Olivièro Président du Souvenir 
Français de Menton, avec aussi un dépôt de gerbe, auparavant une Bénédiction Œcuménique était concélébrée...Ce dépôt de gerbe en hommage aux Tirailleurs Malgaches de la Guerre de 14-18, nous permet ainsi d’apporter notre modeste contribution à la noble tâche d’hommage envers tous les “Tirailleurs Coloniaux” : Sénégalais, Antillais, Malgaches, Maghrébins, Canaques, Annamites, Vietnamiens, soit un total de 275.000 hommes engagés dans cette première guerre mondiale et plus particulièrement aux 45.860 Tirailleurs Malgaches dont 3000 sont morts si loin de chez eux..» (La liste nominative des 156 tirailleurs qui reposent au Cimetière du Trabuquet de Menton est disponible sur demande à l’Association Nice-Madagascar). A noter cette année la présence de l’association Ny Fitia, son président étant retenu à Madagascar c’est son épouse qui a également déposé une gerbe. Notre président Verdoïa, espère que les diverses associations en contacts avec lui viendrons elles aussi rejoindre ce devoir de mémoire, pour faire comme sur le lac Anosy de Madagascar un hommage à ces vaillants soldats… Gaspard Mbaye a déposé la gerbe des Tirailleurs Sénégalais.
Les tirailleurs malgaches à Menton… morts si loin est l’histoire inédite de l’arrivée des soldats malgaches avec des troupes africaines à Menton dans le sud de la France, pendant la Première guerre mondiale. Menton ensoleillée, opulente avec sa florissante industrie hôtelière, découvre pour la première fois des personnes noires et assiste à l’arrivée de plus de 30 000 soldats indigènes pendant les quatre ans de guerre. Soldats à part entière de la Force Noire de l’Empire colonial français, les tirailleurs malgaches étaient présents sur tous les fronts de bataille et beaucoup d’entre eux sont tombés plus particulièrement dans la bataille du Chemin des Dames dans l’Aisne.
Dès 1914, les Malgaches, tout comme les autres peuples des colonies françaises, sont utilisés dans l’armée française. Le monument aux Morts, au milieu du lac Anosy à Tananarive, où se déroulent aujourd’hui encore les cérémonies commémoratives du 11 novembre, rend hommage à leur sacrifice sur les champs de bataille européens. « L’ethno-déterminisme » défini par l’armée française fait que les Malgaches sont majoritairement affectés dans des unités du service de santé, souvent comme infirmiers brancardiers, en première ligne sur le front. Il en sera d’ailleurs de même en 1939 [1]..
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[1]. (extrait du livre : Les Anciens combattants Malgaches de l’Armée Française : le tournant des années soixante. Par Frédéric Garan, Professeur au Lycée Français de Tamatave)
Photos © : Guy Kieffer ; Josyane Belliard ; Henri Ragomaharisoa.
