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2011-09-25

Nice-Madagascar continue de relier la Grande Ile à Nice

Dans un bel élan de solidarité, l’association niçoise « franco-malgache » s’est récemment mobilisée pour venir en aide, pour la deuxième fois, à « un enfant du pays ». Elle confirme ainsi son engagement au service de la solidarité.
Photo : De g. à d. : Philippe Béroud, Harivola Dimbiniaina, Philomène Razanajafy,
                                              Lanto Hantarivelo et Robert Verdoïa.

La chaîne humaine de la solidarité fonctionne », lance Robert Verdoïa, président de Nice-Mada, une association culturelle qui œuvre, depuis 2005, à valoriser les échanges humanitaires, économiques et culturels entre la capitale azuréenne et Madagascar. « Pour moi, au départ il s’agissait surtout de raviver les liens entre Nice et Tananarive, capitale économique et politique de Madagascar », explique-t-il tout en soulignant qu’un jumelage existe depuis le 15 janvier 1962. « La vérité, c’est que tout cela était un peu tombé aux oubliettes des deux côtés.

Une artère de la capitale portant le nom de "Rue de Nice" je me suis donc senti impliqué pour faire quelque chose, avec naturellement les malgaches et amis de Madagascar, car tout seul on ne fait pas assez, pour ne pas dire rien ». Et autant dire que sa bonne volonté s’est avérée efficace. « Puisqu’à mille lieux de la politique politicienne, nous ce que l’on veut, c’est développer de nouvelles relations d'entraide efficaces et durables sur le long terme, en liaison ici avec le Consulat général à Marseille, l’Ambassade à Paris et nos élus et responsables locaux, ainsi que les autorités compétentes sur Madagascar, ministères, ambassades, consulats et associations déjà sur le terrain », ajoute ce dernier.

Opération Harivola
Pour preuve : le cas de Harivola Dimbiniaina, une jeune Malgache de 11 ans souffrant de graves troubles visuels. Ce 20 juillet, celle-ci a dû être expédiée d’urgence au centre hospitalier de la Fontonne à Antibes ; endroit où déjà en mai 2009 pour l’œil droit, elle a bénéficié pour la deuxième fois d’une greffe de la cornée par les chirurgiens Eric Duplay et Diane Charoki.
Mais tout cela n’aurait jamais été possible sans l’aide tout d’abord de l’Etat malgache, pour la prise en charge des frais logistiques et hospitaliers, d’un organisme privé de logistique pétrolière (pour l’accompagnatrice Philomène), ainsi que la chaine de beaucoup de personnes bénévoles autant à Madagascar, qu’ici de l’association Nice-Mada. « Grâce à eux, nous avons pu trouver encore une fois une famille pour accueillir Harivola durant toute la durée de notre séjour, c’est formidable ! » assure son accompagnatrice Philomène Razanajafy, spécialement revenue à Nice pour cette nouvelle intervention, et qui entre-temps a fondé sur Tananarive un cabinet de soin de santé, (elle est également correspondante de Nice-Mada). A noter aussi que Fanomezantsoa, un adolescent de 15 ans, a pu, par une autre filière, bénéficier lui aussi des mêmes soins.

Des projets en perspective Après le succès de son opération, la jeune fille espère pouvoir revenir un jour à Nice.
« Mais cette fois, je le promets ! Ce ne sera plus pour me faire opérer, mais pour étudier », annonce-t-elle les yeux rieurs. « Car j’aimerais devenir journaliste ! ». Voilà qui est dit ! Harivola peut donc désormais compter sur la générosité de ses compatriotes expatriés, et des Niçois. Et pour cause, Nice-Mada entend bien renouveler ce type d’échange. « Mais pour cela, il faut absolument organiser des collectes afin d’envoyer de l’argent au pays ! Lequel servirait également à acheter des médicaments », dit Lanto Hantarivelo, traductrice pour l’association. De passage en France et en visite familiale, Philippe Béroud, Niçois résidant maintenant à Tananarive et correspondant de l’association depuis ses débuts, espère aussi, de son côté – après avoir construit un lavoir (article paru dans le Petit Niçois n°642 du 20-08-2009) comme son illustre aïeul, Nicolas Béroud, maire de Francheleins de 1864 à 1903 – « certainement par atavisme » dit-il l’air enjoué, recueillir cette fois assez de fonds pour concrétiser son rêve : construire une école. Et ce à l’exemple d’un autre Niçois, Jean-Pierre Maglione, lui aussi correspondant de l’association Nice-Mada, à Ampitatafika à quelques kilomètres de la capitale, qui souhaite terminer prochainement la sienne à Ambohimahitsy. « Je les remercie tous du fond du cœur », conclue Philomène.

Renseignements : Nice-Mada, 351 Bd de l’Observatoire 06300 Nice.
nice-mada@nice-mada.fr. Blog : http://nice-madagascar.blogspot.com/


Philippe Beroud : philisoa@yahoo.fr      
Jean-Pierre Maglione : janpermagma@blueline.mg   

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